02 August 2012

C’est par une journée radieuse que Wheels And You s’est rendu à Nyon pour la présentation de la nouvelle Rolls-Royce Phantom II. Avant de parler de la dernière née de Goodwood, revenons rapidement sur la marque, ses résultats et son futur.


  • V12, 6’749 cm3
  • 453 CV à 5’350 t/min
  • 720 Nm à 3’500 t/min
  • Boîte de vitesses automatique, 8 rap.
  • Vitesse maxi : 240 km/h
  • 0 à 100 km/h en 5.9 sec.
  • Poids : 2’649 kg
  • Conso. mixte : 14.8 l./100km
  • Emissions de CO2 : 347 g/km
  • dès CHF 499’000.-

 


Texte et photos : Tony Da Silva


 

Malgré un environnement économique mondial morose, Rolls va bien est pour preuve, les résultats 2011 sont édifiants avec 3’538 véhicules vendus. Un chiffre qui dépasse pour la première fois le record des ventes établi en 1978 alors que les véhicules Bentley étaient encore intégrés au groupe Rolls-Royce. Ce petit graphique vous permettra de mieux vous rendre compte de l’évolution des ventes mondiales sur ces dernières années.

Entre 2003 et 2009, malgré l’arrivée de BMW et la sortie du nouveau modèle Phantom, les ventes étaient assez stables. Toutefois, en 2010, la marque enregistre une envolée de ses résultats. Cette date ne reflète pas seulement un début de reprise économique mais l’arrivée d’un nouveau modèle au sein de la marque : la Rolls-Royce Ghost. Moins coûteux mais surtout beaucoup moins ostentatoire, ce nouveau véhicule trouve une nouvelle clientèle féminine et surtout, plus jeune. Bien que la marque ne communique pas en détail sur ses résultats, j’estime à plus de 66%/33% le volume des ventes Ghost/Phantom. Au début de l’année, Rolls a même lancé une version étendue (Extended Wheel Base) de sa Ghost.

Fort de ce succès grandissant, la révolution n’est pas pour demain même si des essais encourageants ont été réalisés avec une Phantom électrique. En effet, cette dernière a réussi à réaliser le tour du lac Léman avec un seul plein d’électrons… Un exploit quand on connaît la masse du véhicule (plus de 2.5 tonnes). Toutefois, pour le moment, ce modèle ne verra pas le jour car la clientèle visée ne semble pas encore prête à se passer des moteurs à explosion.

Enfin, au cours de notre entrevue avec Jolyon Nash (Director Sales & Marketing), j’ai même senti que la marque, fort de ce succès commercial, était en train de préparer un nouveau modèle… Je ne serais donc pas surpris de voir débarquer un troisième véhicule dans le portfolio Rolls-Royce. Cela ne ferait que confirmer les images volées d’une voiture camouflée et appelée par la presse spécialisée « Corniche », modèle qui a fait les grandes heures de la marque entre 1971 et 1996.

 

Esthétique

Pour l’heure, il faudra se contenter de la révision du modèle amiral de la marque, la Phantom II. Au milieu de la concession de Nyon trône un superbe Drophead Coupé blanc que la marque soumet à notre sagacité.

Au delà des nouveautés, la ligne générale de la voiture évolue peu avec, pour les points les plus notables, une modification de la calandre avant, de nouveaux par chocs et des phares à LED qui sont proposés en standard et qui sont le summum de la technologie actuelle. À l’intérieur, peu de changements mais des évolutions technologiques avec un nouveau système de navigation (écran de 8.8 pouces) et une planche de bord légèrement redessinée. Pour les designers, le but avoué était de ne pas imposer de grands changements vis-à-vis du modèle précédent histoire de ne pas trop blesser des clients qui dépensent en moyenne plus d’un demi million de francs par véhicule.

 

Sous le capot

Au niveau châssis, transmission et moteur, les évolutions concernent des modifications sur le châssis extrudé en aluminium, une nouvelle boîte ZF à 8 vitesses qui fait merveille chez BMW, un nouveau différentiel moins bruyant (!) que celui de la série 7 et enfin, une mise à jour du moteur V12 de 6’749 cm3qui développe 453 CV et 720 Nm à 3’500 t/min. Ce dernier se montre un peu plus économe grâce à la nouvelle boîte de vitesses et permet de réduire les émissions de CO2 de 388 à 347 g/km.

 

Verdict

Tout ou presque est marqué par le soin du détail, de la qualité et de l’orfèvrerie. Bien sûr, toute cette débauche de moyens à un coût et la liste d’options laisse songeur. Mais toute la force de la marque est également là : offrir une expérience inédite et unique à tous les clients qui veulent devenir propriétaire d’une Rolls-Royce. Au-delà d’une liste d’options aussi longue qu’onéreuse, tout acheteur peut faire appel au programme Bespoke. En résumé, ce programme regroupe une équipe de 30 ingénieurs qui travaillent dans le monde entier avec un seul objectif : satisfaire vos demandes, vos envies et vos désirs… ou toutes celles qui ne figurent pas dans la liste des options standard.

Vous avez coupé un arbre dans votre jardin avec lequel vous viviez depuis des décennies et souhaitez le voir encore ? Rolls en coupera les plus belles parties, les traitera et les intégrera dans la console de votre voiture. Les milliers de teintes disponibles pour la carrosserie ne vous conviennent pas et vous voulez retrouver la teinte de votre jouet favori ? Pas de problème, Rolls créera cette couleur, la baptisera par votre nom et ne revendra jamais cette couleur en vous assurant ainsi d’être le seul et unique propriétaire de cette teinte dans le monde. En résumé et comme le dit la marque elle même, aucune demande n’est trop extravagante ou déraisonnable… elle a juste un coût.

En attendant de prendre la route avec ce nouveau joyau massif en provenance d’Angleterre, je ne manquerai pas de chercher un chauffeur pour pouvoir pleinement profiter de la vue, du cuir et des badauds médusés lors de mon passage ailleurs qu’à Monaco ou Beverly Hills.

 

 

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Nos remerciements à Rolls-Royce Motor Cars Geneva pour l’invitation à cette présentation de la Rolls-Royce Phantom II.

 

 

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