Essai – Opel Adam Rocks : Citadine en tenue Rock and Roll

Deux ans après le lancement de sa petite Adam, Opel élargit sa gamme en proposant notamment l’Adam Rocks au look de mini-crossover branché. Voici le bilan de Wheels And You après dix jours passés à son volant.

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  • 3 cylindres turbo, 999 cm3
  • 115 CV de 5’000 à 6’000 t/min
  • 170 Nm de 1’800 à 4’500 t/min
  • Boîte de vitesses manuelle, 6 rap.
  • Vitesse maxi : 196 km/h
  • 0 à 100 km/h en 9.9 sec.
  • Poids : 1’141 kg
  • Long./larg./haut. (mm): 3’747 x 1’720 x 1’493
  • Conso. mesurée : 6.4 l/100 km
  • Emissions CO2 : 119 g/km (E)
  • dès CHF 23’850.-, modèle essayé: CHF 28’220.-

 


Texte : Julien Monnay / Photos : François Cuany


 

Opel s’aventure donc sur le segment des petites citadines branchées, segment où la star actuelle n’est autre que la Mini, talonnée par quelques latines. La marque à l’éclair, si sérieuse et peu habituée à proposer des produits dévergondés, saura-t-elle convaincre et bousculer les codes grâce à ces nouvelles déclinaisons de l’Adam ?

En effet, après l’Adam Rocks, dont il est question ici, et l’Adam S, version plus sportive dont nous vous proposerons un essai prochainement, arrive maintenant l’Adam Rocks S qui réunit le meilleur des deux versions dévergondées, ça promet.

 

A l’extérieur

La famille Adam s’agrandit donc avec l’arrivée de différentes nouvelles versions, et la version Rocks agrandit également les mensurations de l’Adam, avec une longueur de 3,75 mètres, soit 5 cm de plus que la version de base, et une hauteur augmentée de 1,5 cm avec une garde au sol de 14 cm.

Grâce à de robustes éléments de carrosserie et à son revêtement de protection anthracite qui lui confèrent un look tout-terrain, l’Adam Rocks ne passe pas inaperçue dans les rues. Des éléments de protection anti-encastrement argentés à l’avant comme à l’arrière, ainsi qu’une sortie de pot d’échappement chromée de série donnent un petit côté kitsch à ce look branché, alors que et les jantes alu de 18’’ et les nombreuses touches de carbone, que ce soit la baguette de calandre ou les coques de rétroviseurs, parsèment de sportivité l’ensemble.

Les teintes proposées de couleurs vives, telles que le jaune « Goldbusters » qui sied si bien à notre modèle d’essai, assorties aux diverses teintes de structures de toits n’ont rien à envier aux championnes actuelles de l’individualisation de la gamme en terme de personnalisation.

De série, l’Adam Rocks propose même un toit ouvrant repliable à commande électrique Swing Top en tissu qui permet au conducteur de retrouver des sensations proches des petits cabriolets qui conservent les montants latéraux, comme la Fiat 500C ou Citroën DS3 Cabrio.

 

A l’intérieur

L’habitacle bénéficie d’un traitement spécifique avec un volant cuir chauffant multifonctions à branches couleur alu et un intérieur cuir de bonne qualité. On retrouve à de nombreux endroits la teinte de caisse « Goldbusters », comme sur le bandeau de planche de bord débutant en-dessous des compteurs, sur les panneaux de portes, ainsi que sur la console centrale entourant le levier de vitesses.

Les compteurs ne sont pas des plus lisibles, heureusement une petite lumière suit l’extrémité des aiguilles pour afficher la vitesse. Je formule une réserve toute particulière par rapport au petit ordinateur de bord. Situé entre les deux compteurs aux écritures digitales dignes de la production de la fin des années ’90, il n’affiche que des informations sans grand intérêt, hormis ce qui concerne la gestion de l’ecoFlex, décrit dans la prochaine section. Nous sommes bien loin des habituels ordinateurs de bord d’autres marques allemandes.

L’écran couleur de 7’’ situé au centre de la planche bord est, lui, de bonne qualité, tout comme son système tactile. Sur cet écran, nous retrouvons la radio, le téléphone et la caméra de recul. En revanche, pour le GPS, il faudra repasser. En effet, Opel ne propose, sur son Adam, aucune navigation autonome, mais uniquement un système fonctionnant en combinaison avec l’application pour Smartphone BringGo. Ce n’est qu’une fois la liaison effectuée avec l’application que l’on peut utiliser l’écran de l’Adam comme n’importe quel GPS : entrée de la destination, affichage des cartes en 3D et guidage vocal via les haut-parleurs de la voiture.

 

Sous le capot 

Sous le capot de l’Adam Rocks, on retrouve le petit 3 cylindres Direct Injection Turbo de 999 cm3 qui développe 115 CV de 5’000 à 6’000 t/min pour un couple de 170 Nm de 1’800 t/min à 4’500 t/min, le tout dans la sonorité propre aux petits 3 cylindres turbocompressés qui n’est pas pour me déplaire. Ce moteur est équipé du système Start/Stop et propose également l’assistant ecoFlex qui est un indicateur permettant de rouler en consommant le moins possible grâce à l’affichage de l’évolution de la consommation au cours des 50 derniers kilomètres.

Ce moteur, entièrement composé d’aluminium, totalise seulement 106 kg sur la balance et se distingue par des technologies de pointe telles que l’injection directe à haute pression, un turbocompresseur extrêmement compact et le calage variable des soupapes (tant sur l’extrémité d’admission que d’échappement). Il est associé à une boîte manuelle à six rapports efficace, principalement axée sur un rendement optimal avec des passages des vitesses doux et précis. Cette association est une véritable réussite procurant un réel plaisir de conduite, avec un moteur au couple bien présent dès 2’000 t/min et qui ne s’essouffle qu’une fois la zone rouge atteinte. Même sur les trajets autoroutiers, on en a toujours sous la pédale, et si la sonorité du 3 cylindres n’était pas si particulière, on ne pourrait pas imaginer que c’est l’un de ces petits moteurs de 1.0 litre de cylindrée qui entraîne la Rocks.

Côté consommation, ce moteur fait dans la sobriété, avec une consommation mixte annoncée à 5,1 litres au 100km, consommation réaliste à condition de respecter les conseils du système ecoFlex. Pour ma part, lors de mon essai, j’ai réalisé une consommation de 6,4 litres, due en partie au fait que mes trajets furent principalement en milieu urbain et à mon non-respect des conseils du système ecoFlex. En respectant les recommandations du système, j’ai effectivement réussi à obtenir une consommation proche des 5 litres, mais, bien souvent, l’appel de la pédale de droite pour faire souffler ce 3 cylindres s’est avéré le plus fort.

 

Au volant 

L’accessibilité n’étant pas le principal point fort de ces petites citadines, une fois assis sur le siège et mes affaires déposés à l’arrière, j’ai finalement réussi à trouver une position de conduite correcte, même si j’aurais préféré être installé plus bas. Le volant et le levier de vitesses tombent tout de même au bon endroit, contrairement aux deux commodos derrière le volant situés en mode 10h10. Il m’aura fallu plusieurs jours pour m’habituer à placer correctement mes doigts pour les atteindre facilement.

Le châssis, avec la suspension McPherson sur le faux-châssis à l’avant et la structure de la barre de torsion à l’arrière, a été modifié sur la version Adam Rocks. En effet, malgré la carrosserie surélevée de 1,5 cm et une garde au sol de 14 cm tenant presque d’un SUV, cette citadine au look baroudeur conserve un châssis efficace grâce à des ressorts, amortisseurs et stabilisateurs adaptés en conséquence, ainsi qu’à une conception précise de la direction. Son empattement long de 2.31 mètres assure une stabilité à toute épreuve et un remarquable confort de conduite.

La direction assistée électronique dispose d’un mode City spécial, activé par simple pression d’un bouton situé dans l’habitacle, adapté à une conduite urbaine. Ce dispositif efficace permet d’effectuer sans effort et de manière particulièrement fluide des manœuvres à faible vitesse et semble améliorer encore le rayon de braquage.

 

Verdict

Cette version au look aventurier branché style mini-crossover m’a procuré bien du plaisir, que ce soit d’un point de vue visuel ou bien à son volant.

Opel présente cette version Rocks de l’Adam comme un mini-crossover, mais, personnellement, ce n’est pas ainsi que je la considère. Même si elle a le look tout-terrain grâce aux nombreuses protections au revêtement plastique anthracite, à son volant j’ai eu l’impression de conduire une citadine fashion bien équipée plutôt qu’un mini-crossover. En effet, malgré une hauteur de caisse surélevée, le comportement routier reste efficace et confortable, avec un train avant plutôt incisif pour une citadine. A aucun moment je n’ai ressenti de l’exagération dans la sensation de roulis, malgré cette surélévation. Ce constat ne sera pas pour rebuter la clientèle cible de cette Adam Rocks, moins enclin à placer ses roues hors-piste que dans les centres villes, avec comme seul obstacle de franchissement les trottoirs.

Une fois l’acceptation de la teinte pour le moins flashy « Goldbusters », je dois avouer que l’Adam Rocks a effectivement un air sympathique et Rock and Roll. Ca change des classiques citadines ! Equipée de son moteur 3 cylindres turbocompressé de 115 CV, elle génère un véritable plaisir de se faufiler à son volant dans les rues du centre-ville ou d’aligner les kilomètres sur de plus grands axes routier. Opel se dévergonde effectivement !

Malgré tout, je dois avouer que quelques détails m’ont chiffonné, comme par exemple l’accessibilité très restreinte et le coffre toujours aussi petit dans ces citadines (inférieure à 170 litres dans le cas présent). Avec deux enfants, c’est quasi mission impossible de s’en contenter ! Mais ma principale déception tien dans le fait qu’il n’y ait pas un véritable GPS proposé. En effet, n’étant pas un spécialiste, je n’ai pas essayé de télécharger l’application smartphone pour afficher le GPS dans cette auto. Il y a l’écran, les haut-parleurs alors pourquoi n’avoir pas intégré le logiciel GPS directement à ce système IntelliLink ?

Niveau tarif, il faut avouer que l’Adam n’est pas la citadine la meilleure marché du segment, et la version Rocks ne me fera pas mentir. Toutefois, au regard des nombreux éléments de personnalisation de l’Adam Rocks et de la pléthore et qualité de son équipement, cette rockeuse affichée avec toutes ses options à CHF 28’220.- avant les rabais Euro possibles (12% en mars 2015) est effectivement dans le haut des tarifs des citadines. Toutefois, en comparaison aux autres citadines personnalisables, je pense en premier lieu à la fameuse Mini, l’Opel Adam Rocks est affichée à un tarif qui demeure pour le moins attractif.

 

 

Prix et options – Opel Adam Rocks 1.0 Turbo Direct Injection EcoFlex 

Prix de base : CHF 23’850.-

Pack toit : CHF 400.-
(toit et rétroviseurs dont la couleur contraste avec celle de la carrosserie, vitres teintées à l’arrière, rétroviseurs réglables électriquement et chauffants)

Peinture métallisée : CHF 600.-

Intérieur cuir : CHF 900.-
(avec sièges et volant chauffants)

Baguette de calandre « Carbon » : CHF 100.-

Rétroviseurs « Carbon » : CHF 100.-

Jantes 18’’ en alliage léger : CHF 550.-
(design Twister, couleur Technical Grey)

Rétroviseur intérieur « Carbon » : CHF 70.-

Eclairage d’ambiance interior MultiColor : CHF 120.-

Pack Innovations : CHF 750.-
(aide au stationnement avant et arrière avec signal acoustique et visuel, reconnaissance des places de parc libre jusqu’à 30 km/h, guidage automatique de la voiture, avertisseurs d’angle mort dans les deux rétroviseurs, 7 haut-parleurs)

Pack Infotainment : CHF 550.-
(radio Intellilink & DAB avec écran couleur 7’’, radio/audio avec reconnaissance automatique de la musique, bluetooth, téléphone kit mains-libre via bluetooth, navigation en combinaison avec smartphone BringGO)

Tapis de sol velours : CHF 80.-

Pack visibilité : CHF 150.-
(capteur de pluie, feux de croisement automatiques) 

Prix TOTAL : CHF 28’220.-

 

 

Pour partager vos impressions, rendez-vous sur le forum UltraSportives.

 

Nos remerciements à Opel Suisse / GM Suisse SA pour le prêt de cette Opel Adam Rocks.

 

 

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