17 March 2015

Alors que le 85ème Salon de l’Automobile de Genève vient de fermer ses portes, l’heure est déjà au bilan de cette édition 2015 !

Salon2015Bilan banner


 Texte : Tony da Silva / Photos : François Cuany, Guillaume Siegel


 

Avec 220 stands répartis sur 80’000 m2, 900 voitures et 130 nouveautés mondiales ou européennes, le rendez-vous genevois demeure dans le cercle fermé des cinq salons mondiaux « majors » certifiés par l’OICA (Organisation International des Constructeurs Automobiles).

 

Indicateur important de la réussite de ce genre d’événement, la fréquentation de 682’000 personnes affiche une légère hausse par rapport à l’an dernier (+1,8%). Cela reste assez loin des deux précédents records de 747’000 et 735’000 visiteurs (respectivement en 2005 et 2011) mais, de l’aveu même des organisateurs, la course au nombre d’entrées n’est plus une priorité. En effet, les surfaces à disposition n’étant pas extensibles, elles doivent laisser suffisamment d’espace aux passages et aux exposants.

 

Ces chiffres éloquents semblent contraster avec la réalité d’un pays où la voiture n’est plus, depuis longtemps, en odeur de sainteté. Comment la Suisse peut-elle donc encore bénéficier d’un tel engouement pour cet événement ? Ce n’est pas si simple. En effet, si le monde de l’automobile fait toujours rêver, il doit aujourd’hui composer avec une législation de plus en plus intransigeante, tant envers les véhicules considérés polluants qu’envers les conducteurs. Ceci peut expliquer le constat d’une certaine lassitude du public suisse.

En effet, en 10 ans, la proportion des visiteurs autochtones est passée de 70% à 50%. L’absence de circuit, l’interdiction d’organiser des courses automobiles sur le territoire suisse depuis 1960 ainsi que le joug d’une des législations routières les plus coercitives au monde (Via Sicura, en vigueur depuis janvier 2013) accentuent sans doute ce désenchantement progressif des helvètes pour leur « Motorshow ». Cet événement annuel qui draine le plus grand nombre de visiteurs en Suisse pourrait donc, dans un avenir proche, être davantage fréquenté par des amateurs étrangers que par des indigènes.

 

Néanmoins, ici ou ailleurs, force est de constater que la bagnole suscite encore bien des émotions ! Sans doute le fait de constructeurs mythiques tels que Porsche, Ferrari, Lamborghini et quelques autres qui proposent toujours des automobiles sublimes, outrancières et totalement inadaptées au réel ordinaire.

Admirables et déraisonnables machines dont l’exemple sans doute le plus extrême nous vient du Nord avec la Regera du constructeur suédois Koenigsegg… Ce sont environ 1’800 chevaux pour 1.9 millions de dollars qui permettront aux 80 futurs acquéreurs de posséder l’engin homologué route le plus délirant du moment.

 

Pourtant, sur le fond, une autre histoire se dessine. Tous les constructeurs luttent et innovent pour proposer le véhicule le plus sobre, le mieux équipé, le plus confortable et le plus sûr.

Un nouvel accessoire omniprésent s’invite au centre des derniers gadgets proposés, j’ai nommé le smartphone. Parfois il se connecte simplement à la voiture pour que le conducteur bénéficie de son contenu multimédia, d’autres fois des applications spécifiques du constructeur viennent enrichir et proposer une expérience plus immersive du conducteur entre smartphone et cockpit.

Ce n’est, pour l’heure, qu’un début et l’électronique promet d’imprégner plus intensément nos vies de conducteur, tant via des constructeurs classiques que de nouveaux acteurs du marché. Ainsi, Tesla promet, d’ici quelques années, une voiture complètement autonome, et il n’est pas le seul.

 

Au vu de certains tests récents, cette promesse tient moins de la science-fiction que d’une réalité prochaine, tout au moins sur certains parcours routiers. En effet, depuis octobre dernier, Tesla propose un Tech Package avant-gardiste. Si l’ensemble des fonctionnalités ne sont pas encore activées sur les véhicules vendus à ce jour, une simple mise à jour OTA (Over The Air) permettra d’activer des éléments critiques comme le stop-and-go totalement automatisé du véhicule vis-à-vis du véhicule qui précède.

Technologiquement parlant, il serait possible d’implémenter dès aujourd’hui des solutions permettant de passer plus rapidement un bouchon, voire même d’éviter un accident, mais des tests poussés ainsi qu’une adaptation des législations sont encore nécessaires. Et puis il n’est pas dit que tout le monde fera suffisamment confiance à ce genre d’assistance pour vouloir l’activer. Les us et les coutumes devront, eux aussi, évoluer et s’adapter.

 

Il y a quelques années, le secteur automobile était en pleine sinistrose, à cause notamment d’un baril de pétrole à 147 dollars… Aujourd’hui, avec un portfolio garni de voitures hybrides ou électriques, les constructeurs travaillent sur de prochaines innovations qui leur permettront de se démarquer de la concurrence, tant au niveau technologique qu’au niveau du style, à l’image de certains concepts totalement futuristes présentés à Genève. La rédaction de Wheels And You souhaite à ces prototypes de devenir des réalités concrètes et pas seulement de futuristes attractions le temps d’un Salon de l’Automobile.

 

En promettant de suivre de près l’évolution de ces actualités, nous prenons d’ores et déjà rendez-vous pour l’année prochaine, du 3 au 13 mars 2016, à l’occasion de la 86ème édition de ce salon !

 

 

Pour partager vos impressions, rendez-vous sur le forum UltraSportives.

 

salon 30

salon 02

salon 54

salon 17

salon 06

salon 37

salon 07

salon 22

salon 53

salon 41

salon 05

image_pdfimage_print

Leave a Reply

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.